Qu'est-ce que la non-assistance à personne en danger ?
Vérifié le 27/05/2025 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
La non-assistance à personne en danger est le fait de ne pas venir en aide à une personne qui court un péril <span class="miseenevidence">imminent</span>. Lorsque les conditions sont réunies, la victime de ce <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R49229">délit</a> peut déposer plainte contre la personne qui ne l'a pas secouru. Elle peut également lui demander une indemnisation. Voici les informations à connaître.
Attention :
<span class="miseenevidence">Toute personne</span> doit <span class="miseenevidence">signaler</span> des actes de maltraitance <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F781">sur un mineur</a> ou sur une personne qui n'a pas les moyens de se protéger (exemple : <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F861">une personne âgée</a>). Le signalement n'est pas une <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R68888">plainte</a>, mais il permet de prévenir les autorités (exemple : <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R1123">procureur de la République</a>) pour qu'il soit mis fin à ces agissements.
Pour que la non-assistance à personne en danger soit punissable, plusieurs éléments doivent être réunis :
Une personne court <span class="miseenevidence">un danger imminent</span> qui menace son <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R70102">intégrité corporelle</a>. Ce danger peut être dû à l'attitude d'un <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R69792">tiers</a>, du témoin lui-même ou de la personne en danger.
Le témoin a <span class="miseenevidence">conscience</span> de ce danger
L'assistance apportée à la victime <span class="miseenevidence">n'expose pas</span> le témoin ou un tiers à un péril
Le témoin s'abstient <span class="miseenevidence">volontairement</span> de porter assistance à une personne en détresse, d'intervenir pour empêcher un <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R49230">crime</a> ou qu'un <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R49229">délit</a> contre l'intégrité corporelle de la victime, <span class="miseenevidence">et/ou</span> <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F33953">d'alerter les secours</a>.
Voici 2 illustrations :
Dans le métro, un homme effectue des frottements répétitifs contre le bassin d'une femme qu'il ne connait pas. Une personne est témoin de cette <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R52056">infraction</a>. Il s'abstient d'intervenir et ne prévient pas le personnel de la <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R53327">RATP</a>. Ce témoin peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger.
Une femme est coincée dans sa voiture, tombée dans une rivière après un accident. Le courant est fort, l’eau monte rapidement. Le conducteur du véhicule avec lequel cette femme a eu une collision observe la scène, mais ne peut rien faire en attendant les secours. Il est impossible de savoir à qui l'accident est dû : le témoin ou la victime elle-même. Dans les 2 cas, le témoin ne peut pas être poursuivi pour non-assistance à personne en danger car s'il vient en aide à la victime, il s'expose lui-même à un péril.
La victime peut porter déposer plainte contre la personne qui ne lui a pas porté secours alors qu'elle était dans une situation de danger imminent.
Attention :
Si elle veut obtenir des <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R12532">dommages et intérêts</a>, elle peut <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F1454">se constituer partie civile</a> lors du dépôt de plainte (ou tout au long de la procédure, jusqu'au jour de l'audience).
La victime peut déposer plainte dans un commissariat de police ou dans une brigade de gendarmerie. Il est également possible d'adresser un courrier au <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R1123">procureur de la République</a>.
Le dépôt de plainte doit avoir lieu dans un délai de <span class="miseenevidence">6 ans</span> suivant la commission de l'infraction.
À noter
Pour l'aider dans ses démarches, la victime a la possibilité d'être assistée par un <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F2153">avocat</a>. Si elle n'a pas les ressources financières suffisantes pour faire appel à ce professionnel, elle peut <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F18074">demander l'aide juridictionnelle</a>.
La victime peut porter plainte en se déplaçant au commissariat de police ou à la bridage de gendarmerie de son choix.
La plainte est transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Pour porter plainte auprès du procureur de la République, la victime doit envoyer un courrier au <span class="miseenevidence">tribunal judiciaire du lieu de <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R52056">l'infraction</a> ou du domicile de l'auteur de l'infraction</span>.
Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre
Ce courrier peut être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception (de préférence), par lettre simple ou par lettre suivie.
Il est également possible de déposer la plainte à l'accueil du tribunal.
Dans tous les cas, <span class="miseenevidence">un récépissé est transmis</span> à la victime dès que les services du procureur de la République ont enregistré sa plainte.
Par la suite, le procureur de la République a la possibilité d'ouvrir une enquête qui peut aboutir au jugement et à la condamnation de l'auteur de la non-assistance à personne en danger.
L'auteur du <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R49229">délit</a> de non assistance à personne en danger risque des sanctions pénales. Les peines encourues sont plus élevées lorsque la victime a moins de 16 ans.
À savoir
Si la victime s'est <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F1454">constituée partie civile</a>, la personne qui ne lui a pas porté secours peut également être condamnée à lui verser des <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R12532">dommages et intérêts</a>.
La personne qui s'est rendue coupable de non-assistance à personne en danger peut être condamnée à une <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R52297">peine principale</a> et à des <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R2515">peines complémentaires</a>.
Peine principale
L'auteur du délit de non-assistance à personne en danger encourt une peine de <span class="valeur">5</span> ans d'emprisonnement et <span class="valeur">75 000 €</span> d'amende.
Peines complémentaires
La personne reconnue coupable de non-assistance à personne en danger peut aussi être condamnée à l'interdiction temporaire des droits suivants :
Droit de vote
Droit d'être élu
Droit d'exercer une fonction de juge, d'être expert devant une juridiction, de représenter ou d'assister une personne devant la justice
Droit de témoigner en justice
Droit d'être <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R38682">tuteur</a> ou <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R60562">curateur</a> (sauf pour ses propres enfants, sur autorisation du <a href="https://www.vie-publique.fr/fiches/38266-juge-des-tutelles" target="_blank">juge des contentieux et de la protection</a> et du <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R12897">conseil de famille</a>).
L'interdiction de ces droits peut être prononcée pour une durée <span class="miseenevidence">une durée maximale de 5 ans.</span>
À savoir
L'interdiction du droit de vote et du droit d'être élu empêche la personne qui y a été condamnée à exercer une fonction publique (exemple : député).
Peines principales
Si la victime est un <span class="miseenevidence">mineur de moins de 16 ans</span>, la personne poursuivie pour non-assistance à personne en danger encourt une peine de <span class="valeur">7</span> ans d'emprisonnement et <span class="valeur">100 000 €</span> d'amende.
Peines complémentaires
La personne reconnue coupable de non-assistance à personne en danger peut aussi être condamnée à l'interdiction temporaire des droits suivants :
Droit de vote
Droit d'être élu
Droit d'exercer une fonction de juge, d'être expert devant une juridiction, de représenter ou d'assister une personne devant la justice
Droit de témoigner en justice
Droit d'être <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R38682">tuteur</a> ou <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R60562">curateur</a> (sauf pour ses propres enfants, sur autorisation du <a href="https://www.vie-publique.fr/fiches/38266-juge-des-tutelles" target="_blank">juge des contentieux et de la protection</a> et du <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=R12897">conseil de famille</a>).
L'interdiction de ces droits peut être prononcée pour une durée <span class="miseenevidence">une durée maximale de 5 ans.</span>
À savoir
L'interdiction du droit de vote et du droit d'être élu empêche la personne qui y a été condamnée à exercer une fonction publique (exemple : député).
L'obligation de porter secours à une personne en danger prime sur le respect du <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F530">secret professionnel</a>.
Ainsi, tout professionnel (avocat, enseignant, psychologue, etc.) qui a connaissance de faits de maltraitances physiques, psychologiques ou sexuelles commis <span class="miseenevidence">sur un mineur ou sur une personne dans l'incapacité de se défendre</span> (exemple : personne âgée) peut en informer le procureur de la République. Par exemple, un enseignant peut dénoncer des faits de <a href="https://stmeen-montauban.fr/mise-a-jour-du-livret-de-famille/?xml=F2274">viol sur mineur</a> aux autorités pour protéger son élève.
Par ailleurs, <span class="miseenevidence">lorsque le patient a donné son accord</span>, le professionnel de santé qui le suit (exemple : médecin) peut alerter le procureur de la République des violences physiques, psychologiques ou sexuelles qui lui sont infligées.
La mise à jour du livret de famille est bien plus qu’une simple formalité administrative ; c’est un acte chargé de symboles, marquant l’évolution d’une famille au fil du temps. Ce modeste document, parfois négligé dans son importance, devient le témoin fidèle des grandes étapes de la vie.
À travers les années, le livret de famille devient le réceptacle des souvenirs les plus précieux. Chaque naissance y est consignée avec soin, gravant dans ses pages l’arrivée d’un nouveau membre dans le cercle familial. Chaque mariage y est inscrit, célébrant l’union de deux êtres dans l’amour et la promesse d’un avenir commun.
Mais le livret de famille ne se limite pas aux joies des commencements. Il reflète également les épreuves surmontées et les changements survenus. Les divorces et les séparations y laissent leur trace, rappelant que chaque chemin familial comporte ses hauts et ses bas. Les décès sont également enregistrés, témoignant de la perte d’êtres chers et de leur place indélébile dans l’histoire familiale.
Ainsi, la mise à jour du livret de famille devient un rituel chargé d’émotions et de significations. C’est l’occasion de revisiter le passé tout en se tournant vers l’avenir, de reconnaître les liens qui nous unissent tout en honorant les épreuves surmontées. C’est un acte de préservation de l’histoire familiale, une manière de perpétuer le récit de ceux qui nous ont précédés et de préparer le terrain pour les générations futures.
En fin de compte, la mise à jour du livret de famille transcende sa simple fonction administrative pour devenir un symbole puissant de l’unité familiale, de la résilience face aux défis et de la continuité à travers le temps.