Entreprise

Fiche pratique

Conclusion du contrat de bail à ferme

Vérifié le 16/06/2025 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Le <span class="miseenevidence">bail à ferme</span> est le type de <span class="miseenevidence">bail rural</span> le plus répandu. Lorsque ses conditions sont réunies, il est soumis à un ensemble de règles <span class="miseenevidence">obligatoires</span> que l’on appelle le <span class="miseenevidence">statut du fermage</span>, permettant notamment de stabiliser l’exploitation du preneur.

Comme tout contrat, la conclusion d’un bail rural impose de respecter certaines règles.

Le bail à ferme s'applique exclusivement,<span class="miseenevidence"> comme tout bail rural,</span> à des biens immobiliers à usage agricole, c'est-à-dire des terres ainsi que des bâtiments d'exploitation et/ou d'habitation.

Il peut être conclu entre des personnes physiques ou morales (par exemple, une société).

 À noter

Un bail peut être conclu par plusieurs bailleurs (cobailleurs) et plusieurs preneurs (copreneurs).

Concernant le bailleur

Le bailleur peut être :

  • Le <span class="miseenevidence">propriétaire</span>. S'il est marié sous le régime de la communauté et que les biens qu'il souhaite donner à bail sont des biens communs, son conjoint doit obligatoirement donner son accord.
  • Un <span class="miseenevidence">usufruitier</span>. Dans ce cas-là, il doit obtenir le consentement du <span class="miseenevidence">nu-propriétaire</span>. En cas de refus, l'usufruitier peut demander une autorisation au juge civil.
  • Un <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R1115">indivisaire</a>. Il doit obtenir le consentement de tous les indivisaires.

Concernant le preneur :

Tout preneur d'un bail à ferme est soumis à la procédure du <span class="miseenevidence"><a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71945">contrôle des structures</a></span>. Cette procédure oblige le preneur à demander une <span class="miseenevidence">autorisation d'exploiter</span>.

Lorsque le preneur n'est pas ressortissant de l'<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R41270">Union européenne (UE)</a>, une autorisation supplémentaire est exigée.

  • Le preneur doit respecter la procédure de <span class="miseenevidence"><a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71945">contrôle des structures</a></span>, qui a pour but de favoriser la mise en valeur des terres agricoles et des exploitations hors sol.

    Cette procédure s'applique quelles que soient la forme juridique ou la superficie de l'exploitation, la nature de l'opération ou les personnes concernées, <span class="miseenevidence">seul le résultat de l'opération détermine les modalités du contrôle</span>.

    En fonction de ce résultat, le contrôle des structures peut consister soit en une <span class="miseenevidence">autorisation préalable</span> donnée par le préfet de région, soit en une <span class="miseenevidence">déclaration préalable</span> effectuée par l'exploitant.

    <span class="miseenevidence">En savoir plus sur les modalités du contrôle des structures</span>

    Il existe <span class="miseenevidence">2 modalités de contrôle</span>, selon le résultat obtenu au terme de l'opération envisagée :

    • Autorisation préalable
    • Déclaration préalable

    Seule une déclaration préalable est exigée lorsque les conditions suivantes sont réunies :

    • La demande doit porter sur des biens agricoles reçus notamment par donation, location, vente ou succession d'un parent ou allié jusqu'au troisième degré inclus
    • Le demandeur doit remplir les conditions de capacité ou d'expérience professionnelle fixées par voie réglementaire
    • Les biens agricoles ne doivent pas être déjà loués
    • Les biens agricoles doivent être détenus depuis au moins 9 ans par certains membres de la famille du demandeur (parent ou allié jusqu'au troisième degré inclus)

    <span class="miseenevidence">Comment effectuer une demande dans le cadre du contrôle des structures</span>

    La demande d'autorisation dans le cadre du contrôle des structures peut être effectuée de l'une des manières suivantes :

    • Par <span class="miseenevidence">téléprocédure</span> via le site LOGICS
    • Par <span class="miseenevidence">courrier</span> recommandé adressé à la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50979">DDT</a> ou <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50980">DDTM</a> du lieu de l'exploitation

    Pour effectuer cette téléprocédure, ou connaître la liste des documents à envoyer par courrier, vous pouvez consulter la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R54616">fiche correspondante</a>.

     Attention :

    Le preneur (locataire) doit obligatoirement mentionner dans le bail lors de sa conclusion (ou dans un contrat de cession de bail) la <span class="miseenevidence">superficie</span> et la <span class="miseenevidence">nature</span> des biens qu'il exploite. Cette <span class="miseenevidence">mention obligatoire </span>conditionne la <span class="miseenevidence">validité du contrat</span>. 

  • Lorsqu'il n'est pas ressortissant de l'UE, le preneur doit obtenir 2 autorisations, préalablement à son installation :

    1- Autorisation d'exploiter (procédure de contrôle des structures)

    Le preneur non ressortissant de l'<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R41270">UE</a> doit respecter, comme tout exploitant agricole en France, la procédure de <span class="miseenevidence"><a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71945">contrôle des structures</a></span>, qui a pour but de favoriser la mise en valeur des terres agricoles et des exploitations hors sol.

    Cette procédure s'applique quelles que soient la forme juridique ou la superficie de l'exploitation, la nature de l'opération ou les personnes concernées, <span class="miseenevidence">seul le résultat de l'opération détermine les modalités du contrôle.</span>

    En fonction de ce résultat, le contrôle des structures peut consister soit en une <span class="miseenevidence">autorisation préalable</span> donnée par le préfet de région, soit en une <span class="miseenevidence">déclaration préalable</span> effectuée par l'exploitant.

    <span class="miseenevidence">En savoir plus sur les modalités du contrôle des structures</span>

    Il existe <span class="miseenevidence">deux modalités de contrôle</span>, selon le résultat obtenu au terme de l'opération envisagée :

    • Autorisation préalable
    • Déclaration préalable

    Seule une déclaration préalable est exigée lorsque les conditions suivantes sont réunies :

    • La demande doit porter sur des biens agricoles reçus notamment par donation, location, vente ou succession d'un parent ou allié jusqu'au troisième degré inclus
    • Le demandeur doit remplir les conditions de capacité ou d'expérience professionnelle fixées par voie réglementaire
    • Les biens agricoles ne doivent pas être déjà loués
    • Les biens agricoles doivent être détenus depuis au moins 9 ans par certains membres de la famille du demandeur (parent ou allié jusqu'au troisième degré inclus)

    <span class="miseenevidence">Comment effectuer une demande dans le cadre du contrôle des structures</span>

    La demande d'autorisation dans le cadre du contrôle des structures peut être effectuée de deux manières :

    • Par <span class="miseenevidence">téléprocédure</span> via le site LOGICS
    • Par <span class="miseenevidence">courrier</span> recommandé adressé à la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50979">DDT</a> ou <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50980">DDTM</a> du lieu de l'exploitation

    Pour effectuer cette téléprocédure, ou connaître la liste des documents à envoyer par courrier, vous pouvez consulter la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R54616">fiche correspondante</a>.

    2- Autorisation de s'installer en tant qu'exploitant agricole

    Si le locataire n'est pas ressortissant de <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R41270">l'UE</a>, il doit également adresser une fiche de renseignements (<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R17968">cerfa n°14519</a>) à la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50979">DDT</a> (ou <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50980">DDTM</a>) pour obtenir sa <span class="miseenevidence">carte d'exploitant agricole</span>.

     Attention :

    Le preneur (locataire) doit obligatoirement mentionner dans le bail lors de sa conclusion (ou dans un contrat de cession de bail) la <span class="miseenevidence">superficie</span> et la <span class="miseenevidence">nature</span> des biens qu'il exploite. Cette <span class="miseenevidence">mention obligatoire </span>conditionne la <span class="miseenevidence">validité du contrat</span>. 

Au stade de la conclusion du bail rural, un contrat écrit est généralement établi par les parties mais ce n'est <span class="miseenevidence">pas obligatoire</span>.

Un écrit est toutefois <span class="miseenevidence">vivement recommandé</span> car cela permet notamment de prouver facilement l'existence du contrat en cas de litige.

Ce formalisme permet également au bailleur et au preneur d'être mieux informés quant aux conséquences du contrat. Pour en savoir plus sur ce point, vous pouvez consulter notre fiche dédiée aux <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F39007">Droits et obligations des parties dans le bail à ferme</a>.

Validité du bail verbal

L'absence d'un écrit n'entraîne pas la nullité du contrat.

Le bail rural <span class="miseenevidence">verbal</span> est donc valable s'il réunit les <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F38953">conditions du bail rural</a>. Dans ce cas, il est censé être conclu pour neuf ans aux clauses et conditions fixées par le <span class="miseenevidence">contrat-type</span> que chaque <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R62752">commission consultative paritaire départementale des baux ruraux</a> met à disposition.

Bail rural de plus de 12 ans

Lorsque la durée du bail est <span class="miseenevidence">supérieure à 12 ans</span>, le bail doit être <span class="miseenevidence">écrit</span> et rédigé par un <span class="miseenevidence">notaire</span> car il doit être obligatoirement <span class="miseenevidence">publié</span> au <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R63009">service chargé de la publicité foncière</a>. On parle alors d’un bail <span class="expression">authentique</span>, ou <span class="expression"><a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71001">notarié</a></span> (Seuls les contrats établis sous cette forme peuvent être publiés).

  À savoir

Un bail rédigé par un notaire donne à ce contrat une <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71597">date certaine</a>.

Cette formalité protège le preneur. Par exemple, lorsque les biens qu’il exploite sont vendus, le preneur ne peut pas être expulsé par l’acquéreur car la date de son bail est antérieure à la vente. Il en va de même si le bailleur a conclu un bail avec deux preneurs portant sur les mêmes biens, puisque le bail ayant la date la plus ancienne sera seul valable.

<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71996">L'état des lieux</a> n'est pas obligatoire mais il est <span class="miseenevidence">vivement conseillé</span>.

Ce document décrit avec précision l’état des bâtiments et des terres, le degré d’entretien des terres et leur rendement moyen au cours des cinq dernières années.

Il est établi par le bailleur (propriétaire) et le preneur (locataire) dans le mois qui précède l'entrée en jouissance dans les lieux, ou dans le mois suivant celle-ci.

Les frais sont partagés entre eux.

L'état des lieux permet de déterminer, le moment venu, le montant de <span class="miseenevidence">l’indemnisation</span> due au preneur s’il a effectué des améliorations, ou le montant de l’indemnisation due au bailleur si les terres ou les bâtiments loués ont été dégradés par la faute du locataire (preneur).

En l'absence d'état des lieux, le locataire est supposé avoir reçu les bâtiments et les terres en bon état. Il doit donc les restituer en bon état.

  À savoir

Les chambres d'agriculture proposent parfois des guides détaillés d'établissement d'état des lieux distinguant chaque parcelle, chaque bâtiment et chaque pièce de ceux-ci.

Un bail rural soumis au statut du fermage est en principe conclu pour une durée minimum de 9 ans.

Il existe cependant des exceptions autorisant des durées différentes.

Le bail à ferme ordinaire est le type de bail rural le plus fréquent.

Le <span class="miseenevidence">statut du fermage</span> lui est appliqué en totalité, sans aucune exception. Les parties n'ont donc pas la possibilité de déroger aux règles concernant par exemple le droit au renouvellement ou le droit de préemption du preneur, ni à la règle imposant une durée minimum de 9 ans.

1- Durée minimum de 9 ans

Le bail à ferme ordinaire est conclu pour une durée minimale de <span class="miseenevidence">9 ans</span>.

Cette durée est <span class="miseenevidence">obligatoire</span> lors de la signature du contrat de bail. Elle s'appliquera au contrat même si les parties ont prévu une durée inférieure, ou même s’il s’agit d’un <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R72123">bail verbal</a>.

Cependant, cette durée obligatoire uniquement au stade de la conclusion du bail n'empêche pas les parties de mettre fin au contrat avant son terme, avant l'expiraton de cette durée de 9 ans, dans les cas prévus par la loi (par exemple en cas de <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36454">résiliation</a> du bail par l'une des parties).

  À savoir

Une durée <span class="miseenevidence">supérieure à 9 ans</span> peut bien sûr être prévue. Toutefois, si elle est supérieure à 12 ans, le bail doit alors être <span class="miseenevidence">publié</span> au <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R63009">service de la publicité foncière</a>. Cette exigence de publicité oblige les parties à conclure un bail établi par un notaire, puisque seul un <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71001">acte notarié</a> peut être publié.

2- Exceptions (durée plus courte)

La loi autorise cependant, pour certains baux soumis au statut du fermage (même partiellement), une durée inférieure à 9 ans <span class="miseenevidence">dès la conclusion du contrat</span>.

Il s'agit notamment des situations suivantes :

  • <span class="miseenevidence">Bail de petite parcelle</span> : c'est un contrat de location de <span class="miseenevidence">terres agricoles de petites surfaces</span> soumis partiellement au statut du fermage. Lorsque les conditions sont réunies, les parties peuvent <span class="miseenevidence">librement</span> fixer la durée du bail (sauf lorsqu'il s'agit d'un <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R72123">bail verbal</a> de petite parcelle).
  • <span class="miseenevidence">Location annuelle renouvelable</span> avant l'installation d'un descendant : cette location <span class="miseenevidence">d'1 an renouvelable</span> peut être consentie par un bailleur, dans l'attente de l'installation future d'un ou plusieurs de ses <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71825">descendants</a>. Les parties peuvent <span class="miseenevidence">renouveler</span> cette location dans la limite de 6 années maximum.
  • Bail conclu dans le cadre d’une procédure de <span class="miseenevidence">redressement judiciaire</span> : dans cette hypothèse, les parties n'ont pas l'obligation de respecter une durée minimum de 9 ans.
  • Certains baux conclus par une <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71645">SAFER</a> portant sur des terres ou bâtiments agricoles qu'un propriétaire a préalablement mis à sa disposition.

3- Point de départ de la durée du bail

La durée du bail commence dès la <span class="miseenevidence">date d’entrée en jouissance</span> prévue au contrat, c’est-à-dire dès que les terres et bâtiments agricoles sont effectivement mis à la disposition du preneur.

4- Fin anticipée du bail

En général, le bail à ferme prend fin à l'arrivée de son terme (9 ans). S'il est <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36449">renouvelé</a>, il s'agit alors d'un nouveau bail de même durée.

Il peut toutefois arriver qu'un bail à ferme conclu pour 9 ans prenne fin avant son terme, en raison d'un événement survenant <span class="miseenevidence">en cours de bail</span>. Cette fin <span class="miseenevidence">anticipée</span> est par exemple possible lorsque les parties font usage de leur <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36454">droit de résiliation</a> du bail, ou lorsque le bailleur exerce son droit de reprise des biens loués.

<span class="miseenevidence">En savoir plus sur les hypothèses de fin anticipée du bail à ferme</span>

Un bail à ferme conclu pour 9 ans peut prendre fin <span class="miseenevidence">avant son terme </span>. Cette fin anticipée peut survenir dans les cas suivants :

  • En cas d'utilisation de son <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36454">droit de résiliation</a> du bail par l'une des parties. Les hypothèses de résiliation peuvent notamment être les suivantes :
  • En cas de <span class="miseenevidence">reprise</span> des biens loués, par le propriétaire, avant la fin du bail. Il peut en effet exercer ce droit de reprise dans les cas suivants :

 Attention :

La résiliation du bail à ferme avant le délai de 9 ans nécessite l’accord du <span class="miseenevidence">conjoint du preneur</span> lorsqu’ils participent ensemble et de façon habituelle à l’exploitation. Sans cet accord, l’époux qui n’a pas donné son consentement peut demander <span class="miseenevidence">l’annulation de la résiliation</span> en saisissant le <span class="expression">Tribunal paritaire des baux ruraux</span>.

La catégorie des <span class="miseenevidence">baux à long terme</span> regroupe des baux à ferme d'une durée <span class="miseenevidence">d'au moins 18 ans</span> (sans qu'ils puissent pour autant être perpetuels).

Ils sont <span class="miseenevidence">soumis au statut du bail à ferme</span>, à l'exception des règles encadrant la durée de ces baux : durée minimum, <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36449">renouvellement</a>, reprise ou encore <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F36454">résiliation</a>.

La loi prévoit plusieurs type de baux à long terme :

  • Dans la catégorie des baux à long terme, celui de 18 ans est le plus courant.

    Les règles encadrant sa durée sont les suivantes :

    • La durée fixée dans le bail doit être <span class="miseenevidence">d'au moins 18 ans</span>
    • Le <span class="miseenevidence">point de départ </span>de cette durée commence dès la <span class="miseenevidence">date d’entrée en jouissance</span> prévue au contrat, c’est-à-dire dès que les terres et bâtiments agricoles sont effectivement mis à la disposition du preneur.
    • Le bail à long terme peut résulter d'une <span class="miseenevidence">conversion</span> d'un bail à ferme d'une durée de 9 ans, lorsque les parties sont d'accord. Cette conversion peut se faire soit en allongeant la durée du bail ordinaire initial, soit en concluant un nouveau bail d'une durée de 18 ans minimum
    • Le bail à long terme se <span class="miseenevidence">renouvelle</span> par périodes de 9 ans (6 ans dans les DOM), aux mêmes clauses que le bail initial
    • Le bail à long terme peut prendre fin <span class="miseenevidence">à son terme</span>, lorsqu'il n'est pas renouvelé, mais aussi <span class="miseenevidence">de façon anticipée</span>. Cette fin du bail avant son terme (que ce bail soit déjà renouvelé ou non) peut notamment avoir lieu :

     À noter

    Par exception, la durée du bail à long terme peut être inférieure à 18 ans. Il s'agit du cas où le preneur est à plus de 9 ans et à moins de 18 ans de l'âge de la retraite. La durée du bail est alors égale à la durée permettant au preneur d'atteindre l'âge de la retraite.

  • C'est un bail à ferme de longue durée. Les règles encadrant cette durée sont les suivantes :

    • La durée fixée dans le bail doit être <span class="miseenevidence">d'au moins 25 ans</span>
    • Le <span class="miseenevidence">point de départ </span>de cette durée commence dès la <span class="miseenevidence">date d’entrée en jouissance</span> prévue au contrat, c’est-à-dire dès que les terres et bâtiments agricoles sont effectivement mis à la disposition du preneur.
    • Le bail à long terme peut résulter d'une <span class="miseenevidence">conversion</span> d'un bail à ferme d'une durée de 9 ans, lorsque les parties sont d'accord. Cette conversion peut se faire soit en <span class="miseenevidence">allongeant</span> la durée du bail ordinaire initial, soit en concluant un <span class="miseenevidence">nouveau</span> bail
    • Une fois que la période initiale de 25 ans a pris fin, le renouvellement du bail dépend de la présence ou non d'une clause de tacite reconduction :
  • C'est une forme de bail à long terme permettant au preneur d'exploiter les mêmes biens durant toute sa carrière. Sa durée est déterminée par les règles suivantes :

    • La durée d'un bail de carrière est au <span class="miseenevidence">minimum de 25 ans</span>.
    • Le <span class="miseenevidence">point de départ </span>de cette durée commence dès la <span class="miseenevidence">date d’entrée en jouissance</span> prévue au contrat, c’est-à-dire dès que les terres et bâtiments agricoles sont effectivement mis à la disposition du preneur.
    • Le bail de carrière <span class="miseenevidence">prend fin</span> à l'expiration de <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R57595">l'année culturale</a> au cours de laquelle le preneur a atteint l'âge de la <span class="miseenevidence">retraite</span>
  • Ce bail se distingue des autres baux à long terme par une possibilité de cession plus libre. Par exception aux règles du statut du fermage, il est cessible à d'autres personnes que les descendants du preneur, son conjoint ou son partenaire pacsé.

    La durée de ce bail est encadrée par les règles suivantes :

    • Sa durée est de <span class="miseenevidence">18 ans minimum</span>
    • Le <span class="miseenevidence">point de départ </span>de cette durée commence dès la <span class="miseenevidence">date d’entrée en jouissance</span> prévue au contrat, c’est-à-dire dès que les terres et bâtiments agricoles sont effectivement mis à la disposition du preneur.
    • Le preneur bénéficie d'un <span class="miseenevidence">droit de renouvellement</span>. Le bail est renouvelé pour une période de 9 ans.

Le <span class="miseenevidence">fermage</span> est la contrepartie payée par le preneur en échange de la mise à sa disposition des terres ou bâtiments de l’exploitation. Son montant est <span class="miseenevidence">encadré</span> par la loi et n'est donc pas librement fixé par les parties.

Ce fermage se décompose en 2 parties :

  • Le loyer des terres nues et bâtiments d’exploitation,
  • Le loyer des bâtiments d’habitation.
  • Le loyer de ces terres nues et bâtiments d'exploitation peut s'exprimer de deux façons différentes :

    • Il est en général fixé en <span class="miseenevidence">monnaie</span> (en euros) et doit être compris entre un minimum et un maximum déterminés par <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71568">arrêté préfectoral</a>. A l’intérieur de ces limites, le loyer est fixé librement, à l'amiable.
    • Lorsque le bail concerne des terres nues (sans bâtiments) portant sur des <span class="miseenevidence">cultures pérennes</span> (comme les cultures permanentes viticoles, arboricoles, oléicoles et agrumicoles), le loyer peut être payé au moyen d'une <span class="miseenevidence">quantité de denrées</span> comprise entre un minimum et un maximum déterminés par <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71568">arrêté préfectoral</a>. Cette quantité est fixée dans le bail de façon <span class="miseenevidence">définitive</span>.

      À savoir

    En 2025, l'indice national des fermages est fixé à <span class="miseenevidence">122,55</span>. Il est en hausse de <span class="valeur">5,23 %</span> par rapport à l'année précédente.

    Par exemple, un bail portant sur 25 hectares de terres nues a un loyer annuel pour l'année 2024 s'élevant à <span class="valeur">3 450 €</span>. Pour 2025, le loyer réactualisé est égal à : <span class="valeur">3 450 €</span> + (3 450 x <span class="valeur">5.,23 %</span> ) = <span class="valeur">3 630 €</span>

  • Cette partie du loyer est fixée en monnaie (en euros) et doit être comprise entre un <span class="miseenevidence">minimum</span> et un <span class="miseenevidence">maximum</span> déterminés par <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71568">arrêté préfectoral</a>. A l’intérieur de ces limites, le loyer est fixé librement, à l'amiable.

    Ces deux seuils minimum et maximum sont actualisés selon la variation de <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F13723">l'indice de référence des loyers</a> (IRL) publié par l'<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R12417">Insee</a>.

Révision du fermage

Le montant du fermage peut être <span class="miseenevidence">révisé</span> dans différentes hypothèses, notamment :

  • Lorsqu'un <span class="miseenevidence">nouvel arrêté préféctoral</span> modifie les montants minimum et maximum encadrant le prix du fermage (ou encadrant la quantité de denrées lorsque les parties ont opté pour cette modalité de paiement). Dans ce cas, les baux ruraux en cours peuvent être <span class="miseenevidence">révisés</span> à la demande du preneur ou du bailleur. A défaut d’accord entre eux, le <span class="expression">Tribunal paritaire des baux ruraux</span> peut être saisi pour trancher le litige.
  • Lorsque le prix fixé s’éloigne d’au moins <span class="valeur">10 %</span> de la valeur locative des terres ou bâtiments loués. Dans ce cas, les parties peuvent toutes deux saisir le <span class="expression">tribunal paritaire des baux ruraux</span> dans le cadre d’une <span class="miseenevidence">action en révision</span>. A défaut d’accord entre les parties, le tribunal fixe le montant du fermage.

 À noter

Le bailleur peut exceptionnellement recevoir un <span class="miseenevidence">supplément de loyer</span>, notamment s'il a réalisé des investissements dépassant ses obligations légales.

Paiement du fermage

Il doit être effectué en <span class="miseenevidence">argent</span> (ou au moyen d'une quantité de denrées) au bailleur (ou à toute personne que le bailleur a désignée dans le bail). Cela peut être fait par chèque, virement, etc.

Ce paiement est en général effectué <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R71583">à terme échu</a> aux échéances prévues dans le bail. Il peut par exemple s'agir d'une seule échéance par an, de deux par an (chaque semestre) ou encore de quatre par an (chaque trimestre). Cette périodicité peut varier selon les usages locaux.