Recouvrement amiable : relance et mise en demeure de payer
Vérifié le 27/11/2024 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Lorsqu'une entreprise constate des retards de paiement de la part de ses clients, elle doit réagir rapidement. Elle peut d'abord essayer de recouvrer ses impayés de façon amiable sans engager une action judiciaire. Cela se traduit généralement par une relance puis, en cas d'échec, par une mise en demeure.
Les créances qui peuvent être recouvrées de façon amiable sont celles dont la date de paiement est dépassée et qui n'ont pas encore été réglées par le client.
Le délai de paiement d'une facture varie selon que le client est un particulier ou un professionnel :
Lorsque le client est un <span class="miseenevidence">particulier</span>, le paiement est généralement exigible <span class="miseenevidence">immédiatement</span>, il n'y a pas de délai spécifique accordé. On parle de paiement comptant.
En revanche, lorsque le client est un <span class="miseenevidence">professionnel</span>, le délai varie <span class="miseenevidence">entre 30 et 60 jours</span>. La durée du délai de paiement dépend du secteur d'activité du vendeur. Ce n'est qu'a l'issue de ce délai que le paiement devient exigible.
Pour en savoir plus sur les délais de paiement, vous pouvez consulter notre <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F23211">fiche dédiée</a>.
Le recouvrement amiable peut se faire <span class="miseenevidence">en 2 étapes</span> qui ne sont <span class="miseenevidence">pas obligatoires</span> : la relance et la mise en demeure.
Lorsqu'il s'agit de petites créances (inférieures à <span class="valeur">5 000 €</span>), l'entreprise peut confier le recouvrement amiable à un commissaire de justice. Pour en savoir plus sur cette procédure, vous pouvez consulter la <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F38307">fiche dédiée</a>.
À savoir
L'entreprise peut également déléguer le recouvrement de ses créances à une <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F2272">société de recouvrement</a>. En revanche, cela a un coût.
Relancer ses clients
La relance n'est pas une étape obligatoire, cependant elle est utilisée <span class="miseenevidence">quasi systématiquement</span> par les entreprises qui souhaitent récupérer leurs impayés. L'entreprise contacte son client par téléphone et/ou par écrit pour lui rappeler qu'il n'a pas payé ses factures. Généralement, les relances sont faites par le service comptable de l'entreprise.
La relance peut être efficace lorsque l'impayé est la conséquence d'un <span class="miseenevidence">oubli</span> du client ou d'une <span class="miseenevidence">difficulté passagère</span>.
En revanche, lorsque l'impayé est lié à un différend entre l'entreprise et son client, il n'est pas nécessaire de faire une relance. Une solution au litige doit être trouvée avec le client avant de pouvoir mettre en place une opération de recouvrement amiable.
Lorsqu'une relance pour récupérer des impayés est en cours, il peut être utile de contacter le service commercial pour éviter que de nouvelles commandes soient passées ou que des conditions de paiement spécifiques soient demandées.
Si la relance ne fonctionne pas, il n'est pas nécessaire de faire d'autres relances. Il faut passer par la <span class="miseenevidence">mise en demeure</span>.
À noter
La relance n'est pas un préalable obligatoire à l'envoi d'une mise en demeure ou d'une assignation en paiement devant le tribunal.
Mettre en demeure ses clients
Lorsqu'une entreprise fait face à des impayés, elle peut utiliser la mise en demeure pour récupérer les sommes qui lui sont dues. La mise en demeure <span class="miseenevidence">n'est pas obligatoire</span> sauf dans des cas particuliers.
Attention :
Le sous-traitant doit réclamer son paiement à l'entrepreneur principal en lui adressant une mise en demeure. Il doit adresser au maître de l'ouvrage une copie de cette mise en demeure. En effet, le sous-traitant peut demander le paiement de sa prestation de services directement au <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R50898">maître d'ouvrage</a> uniquement lorsque l'entrepreneur ne paie pas, un mois après en avoir été mis en demeure.
La mise en demeure peut être faite de l'une des manières suivantes :
Par <span class="miseenevidence">sommation</span> : il s'agit d'un acte de commissaire de justice (anciennement huissier de justice) par lequel le débiteur est sommé de régler une certaine somme. La sommation peut être très efficace car elle a un impact psychologique fort sur le <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R12468">débiteur</a> . Cependant, la sommation a un coût, c'est pourquoi la sommation de payer pour une petite créance n'est pas forcément intéressante.
Par <span class="miseenevidence">lettre recommandée avec accusé de réception</span> portant <span class="miseenevidence">interpellation suffisante</span>. Elle doit être rédigée dans des termes suffisamment clairs et formels pour pouvoir être qualifiée de mise en demeure.
Par le <span class="miseenevidence">contrat</span> lorsqu'il prévoit que le débiteur est mis en demeure par la seule <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R69819">exigibilité</a> du paiement. Les délais de paiement sont écoulés et le paiement doit être immédiat.
La mise en demeure est généralement utilisée par le <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R15912">créancier</a>. Cependant, il existe des situations dans lesquelles le <a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=R12468">débiteur</a> peut recourir à la mise en demeure. C'est par exemple le cas lorsque le créancier <span class="miseenevidence">refuse de recevoir le paiement</span> qui lui est dû ou <span class="miseenevidence">met tout en œuvre pour empêcher</span> le débiteur de payer sa créance.
Dans les <span class="miseenevidence">relations entre professionnels</span>, des pénalités de retard sont dues à partir de la date à laquelle le paiement aurait dû être effectué (par exemple : date indiquée sur la facture). La mise en demeure permet de mettre un terme aux intérêts qui ont commencé à courir à partir du défaut de paiement.
Si l'entreprise a épuisé tous les moyens dont elle disposait pour tenter de récupérer ses impayés en vain, alors elle peut demander le recouvrement de ses impayés en justice. C'est le juge qui va ordonner au débiteur de payer ce qu'il doit à l'entreprise qui fait appel à lui. Il s'agit d'une <span class="miseenevidence">procédure légale</span> qui va <span class="miseenevidence">contraindre </span>le débiteur à verser l'argent dont il est redevable. On parle alors de <span class="miseenevidence">recouvrement judiciaire</span>.
Les différents types de recouvrement judiciaire sont les suivants :
<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F38156">Injonction de payer</a> : l'entreprise constitue et dépose au tribunal un dossier pour obtenir une injonction obligeant le débiteur à payer.
<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F38405">Référé-provision</a> : l'entreprise saisit le juge pour qu'il ordonne le paiement d'une avance (ou provision) par le débiteur. Dans ce cas, le créancier et le débiteur sont convoqués à une audience.
<a href="https://stmeen-montauban.fr/entreprise/?xml=F38432">Assignation en paiement</a> : l'entreprise engage une procédure judiciaire classique pour obtenir le paiement de ses créances. C'est une procédure plus longue et plus onéreuse.